Qui est Fatou Bensouda ?

Elle a été le cauchemar des Laurent Gbagbo, Jean-Pierre Bemba, Charles Blé Goudé… Pendant 9 ans, elle a assuré le rôle de procureure générale à la Cour pénale internationale (CPI) et a passé le flambeau à Karim Khan qui est le nouveau procureur de la CPI.

Fatou Bom Bensouda, née le 31 janvier 1961 à Banjul au sein d’une famille musulmane polygame, est une avocate gambienne, procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) de 2012 à 2021, après en avoir été, pendant 8 ans, la procureure-adjointe. Elle a figuré sur la liste des 100 personnes les plus influentes au monde en 2012, selon le magazine Time et a été désignée par Jeune Afrique en 2014 et 2015, comme « l’une des 50 femmes africaines qui, de par leurs actions et leurs initiatives dans le cadre de leurs fonctions respectives, font avancer le continent africain».

Son parcours

Fatou Bensouda, depuis très jeune, était intéressée par la défense des droits des personnes, notamment des femmes et assistait à des procès. Après une scolarité secondaire brillante, elle devient quelque temps greffière au tribunal de Banjul. Grâce à une bourse de l’État gambien, elle entreprend des études de droit au Nigéria, d’abord de 1982 à 1986 à l’université d’Ife, aujourd’hui nommée Université Obafemi-Awolowo. Puis à la Nigerian Law School de Lagos, où, en 1987, elle obtient un diplôme de droit, dit barrister at law.
Après trois années d’activité professionnelle, en 1990, elle s’inscrit à l’International Maritime Law Institute, basé à Malte, une agence des Nations Unies qui lui décerne son diplôme de droit maritime en 1991. Après avoir quitté le gouvernement gambien, Fatou Bensouda obtient d’autres diplômes, notamment en novembre 2001, en l’occurrence un diplôme en bénévolat au sein du Comité international olympique à New York, ainsi qu’un diplôme d’études en langue française (DELF) de 1er degré, délivré par le ministère de la Jeunesse, de l’Éducation Nationale et de la Recherche de la République française.
En 1987, elle est admise au barreau en Gambie. La même année, elle est nommée conseillère auprès du gouvernement gambien de Dawda Jawara. En février 1994, elle obtient un poste de procureur.

Son séjour à la CPI

En 2004, elle est en poste, à la Cour pénale internationale de La Haye. Elle y est d’abord procureure adjointe du procureur général, Luis Moreno Ocampo, puis elle lui succède, comme procureure générale, le 12 décembre 2011, et prête officiellement serment le 15 juin 2012. Elle a été choisie par les 120 États membres du tribunal, au terme d’un processus de sélection auquel participaient 52 candidats.
En décembre 2019, le Premier ministre israélien l’accuse de « pur antisémitisme », déclarant : « On dit que les Juifs n’ont pas le droit de vivre dans le pays des Juifs, dans la Terre d’Israël. Eh bien, nous disons, honte à vous ». Elle avait affirmé ses intentions de mener une enquête sur le conflit israélo-palestinien qu’elle décrit comme « une enquête sur la situation en Palestine » et que des responsables israéliens, ainsi que des groupes armés palestiniens, avaient peut-être commis des crimes de guerre dans les zones revendiquées par les Palestiniens. La Cour pénale internationale (CPI) se déclare compétente le 5 février 2021, dans un vote deux voix contre une, pour investiguer sur les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés. Ce qui conduit à l’ouverture d’une enquête le 3 mars 2021
Le 2 septembre 2020, Fatou Bensouda est listée dans la base de données des personnalités faisant l’objet de sanctions des États-Unis (liste SDN), ce qui interdit à tous les citoyens et les entreprises américaines de faire des affaires avec elle.

Source: Wikipédia

Fatimata COMPAORE