Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en juin dernier pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’ex-chef de guerre congolais, Jean-Pierre Bemba était condamné pour subornations de 14 témoins. Le 17 septembre prochain, soit deux jours avant la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle en RD Congo, Jean-Pierre Bemba sera fixé sur sa peine par la CPI.
On se rappelle toujours du revirement de situation spectaculaire qui a lieu en juin dernier à la Cour pénale internationale (CPI). En effet, en l’espace de 4 jours, Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-Président de la République démocratique du Congo (RDC) avait été acquitté puis remis en liberté provisoire, lui qui était poursuivi pour crime contre l’humanité et crime de guerre commis en Centrafrique entre 2002 et 2003. Cependant, même en liberté provisoire, Jean-Pierre Bemba n’est pas tranquille pour autant. Il reste condamné pour subornation de 14 témoins. C’est le 17 septembre prochain que l’ex-chef de guerre et aspirant à la présidence de la RD Congo, sera fixé sur sa peine.
Après plus de dix ans en détention, Jean-Pierre Bemba avait été condamné non seulement dans une affaire distincte et inédite pour la juridiction, mais aussi en mars 2017 à un an de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins dans le cadre de son procès.
La cour d’appel avait confirmé sa culpabilité en mars, tout en demandant une peine plus lourde. La peine maximale pour subornation de témoins est cinq ans d’emprisonnement.
La décision sera rendue le 17 septembre, soit deux jours avant la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle en RD Congo, prévue le 23 décembre.
Bemba, l’un des principaux opposants au président de la RD Congo Kabila, a été écarté vendredi par la commission électorale en raison de sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins. Il a saisi lundi la Cour Constitutionnelle après l’invalidation de son dossier.
Celui qui est surnommé le « Mobutu miniature » avait été reconnu coupable d’avoir corrompu 14 témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages.
Dans son procès général, l’ancien riche homme d’affaires de 54 ans avait été condamné à 18 ans de prison en juin 2016 pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003, avant d’être acquitté en appel.
Le Dougoutigui pour le QNA