Suite aux sanctions infligées et renouvelées de l’Union européenne au gouvernement congolais, les autorités congolaises ont décidé de prendre le taureau par les cornes. A travers une déclaration faite par le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, le jeudi 27 décembre 2018, avait donné 48 heures à l’Union européenne de rappeler son ambassadeur. Nous vous proposons les raisons qui ont conduit a la prise d’une telle décision
Visiblement la pilule ne passe pas au sein du gouvernement congolais suite aux sanctions qui lui ont été infligées par l’Union européenne. Et comme si cela ne suffisait pas, ces sanctions qui faisaient l’objet de mésententes entre le gouvernement congolais et l’UE, ont été renouvelées le 10 décembre 2018. Toute chose qui a contraint les autorités congolaises à prendre une mesure de rétorsion qui a sommé à l’UE de rappeler son ambassadeur à Kinshasa sous 48 heures. Et c’est devant les ambassadeurs accrédités à Kinshasa et devant la presse que le ministre des Affaires étrangère, Léonard She Okitundu avait lu la fameuse déclaration.
Cette décision est intervenue à quelques jours des élections cruciales du 30 décembre 2018, si bien que beaucoup se sont demandés s’il ne s’agissait pas d’une expulsion déguisée. Selon Léonard She Okitundu, l’explication de cette décision résiderait du fait du principe de réciprocité. En effet, elle fait suite au renouvellement pour un an, le 10 décembre 2018, des sanctions individuelles de l’UE contre plusieurs dignitaires du régime de Kinshasa, dont Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat de la majorité présidentielle. « J’ai prévenu le Conseil de l’UE, il y a trois semaines, qu’il fallait qu’ils retirent leurs sanctions avant les élections », a expliqué Léonard She Okitundu à Jeune Afrique. Mais les Européens ont fait ce qu’ils appellent une “reconduction technique”, promettant de réexaminer le dossier après les élections. Pour nous, ce réexamen est un non-événement. Nous avons déjà été trop patients, a indiqué le chef de la diplomatie congolaise.
Autres raisons évoquées par le ministre congolais des affaires étrangères, c’est une ingérence de l’ambassadeur de l’UE à Kinshasa, qui serait de connivence avec l’opposition et la société civile en particulier l’Église catholique. Chose qu’il juge inacceptable.
Dougoutigui