Réconciliation nationale : Des associations et mouvements prônent le retour de Blaise Compaoré

L’ancien Président burkinabé

Le retour de l’ancien Président Blaise Compaoré est souhaité par des associations et mouvements proches du CDP, le congrès pour la démocratie et le progrès. Le dimanche 27 janvier 2019, ils se sont réunis à Ouagadougou pour prôner un retour de l’ancien président du Faso.
Le retour de l’ancien président du Faso, Blaise Compaoré, au pays dans un climat apaisé, c’est l’ambition affichée au cours d’une rencontre par le secrétariat national chargé des mouvements associatifs et organisations de la société civile du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Cette rencontre avait pour but de tracer une feuille de route pour l’atteinte de cet objectif. « C’est quelqu’un qui a dirigé le pays pendant 27 ans, il est parti dans un contexte où beaucoup de domiciles publics et privés ont été incendiés, avec une forte violence qui s’en est suivie. Au vue de tout cela, vous conviendrez que le chef de l’Etat ne peut pas se lever comme ça et venir au pays
comme s’il était n’importe quel citoyen lamda. Au Mali, le Président IBK a fait de la question du retour de ATT une priorité et il l’a invité à venir chez lui quand il le voulait, et qu’il assurait la quiétude de son retour dans son pays. Donc je pense qu’on peut s’inspirer de cet exemple pour faire venir le Président Compaoré également », indique Alpha Yago, le secrétaire national chargé des mouvements associatifs et OSC. Il était également à l’ordre du jour, l’examen de la situation nationale et de la réconciliation. Un examen qui fait état d’une insécurité permanente et chronique, et d’une morosité de l’économie nationale, d’où l’invite à s’inspirer de la gouvernance du CDP. « Le CDP a fait ses preuves pendant 27 ans, et il n’y a pas eu d’attaques terroristes ni d’insécurité aussi chronique. C’est une expertise qui existe. Ceux qui étaient à la tête de la gestion de ces questions sont bien vivants. Sous d’autres cieux, les contradictions partisanes font appel à toutes les compétences avérées pour résorber certaines questions, et nous, nous constatons pour l’instant que tel n’est pas le cas pour notre pays et c’est dommage », déplore Alpha Yago. La nomination d’un de leur camarade à la tête du gouvernement en la personne de Christophe Marie Dabiré a été appréciée même si Alpha Yago reste sceptique sur la résolution de la crise sécuritaire actuelle du pays. Il appelle donc les associations et les OSC à porter la question du retour de Blaise Compaoré à leur base. Sié Alfred KAM