RUPTURE DE JEÛNE A LA BASE AÉRIENNE

L’aumônerie militaire musulmane rend hommage à la presse

Les forces armées nationales, à travers l’aumônerie militaire musulmane, ont organisé le 7 mai 2021 à la base aérienne de Ouagadougou une rupture de jeûne collective à l’intention des journalistes au cours de laquelle elles leur ont rendu hommage. A l’occasion, l’aumônier militaire principal, Cheick Aboubacar Compaoré, a salué la contribution de la presse nationale par l’offre d’informations saines pour informer l’opinion publique et soutenir les efforts de guerre des Forces de défense et de sécurité (FDS).

L’aumônier principal militaire musulman a fait un tour d’horizon des attaques meurtrières terroristes subies par le Burkina, depuis le 9 octobre 2020 date à laquelle la gendarmerie de Samurogouan a été attaquée, jusqu’à l’attaque du 27 avril dans la province de la Kompienga au cours de laquelle des journalistes occidentaux ont trouvé la mort. Six longues années durant lesquelles les FDS du Burkina ont lutté contre la pieuvre terroriste, 6 ans de lutte contre le terrorisme par les médias, selon l’aumônier militaire principal musulman. “A travers vos écrans, vos micros, plumes et internet, vous avez contribué à apporter l’information juste aux populations sur le phénomène du terrorisme, souvent au péril de votre vie”, a relevé Cheick Aboubacar Compaoré. C’est en signe de reconnaissance de tous ces efforts de la presse à l’institution militaire, aux FDS en gros, que l’aumônerie militaire a organisé cette cérémonie d’hommage aux Hommes de médias nationaux et internationaux, à entendre Cheick Aboubacar Compaoré.  A titre d’exemple, il a cité la médiatisation des actions de l’Etat,  des séances de travail des officiers supérieurs de l’armée avec leurs homologues d’Afrique et d’Europe et des rencontres de différents acteurs impliqués dans la lutte contre le terrorisme, diffusées à travers différents médias.

Le droit du public d’être informé sur les questions d’intérêt général

“Des discours accompagnant des photographies exposent à la fois, chiffres à l’appui,ce qui a déjà été fait et ce qui sera mis en place”, a-t-il apprécié, indiquant que les différentes publications ont décrit et montré concrètement les moyens mis en place par le gouvernement, avant d’ajouter que ces actions, souvent accompagnées de photographies ont pour fonction de rassurer sur les capacités gouvernementales dans la lutte antiterroriste.

Le terrorisme ne doit pas affecter l’importance de la liberté d’expression et d’information dans les médias en tant qu’un des fondements essentiels de toute société démocratique, a laissé entendre l’aumônier principal militaire musulman, Cheick Aboubacar Compaoré. Une liberté qui comprend, selon lui, le droit du public d’être informé des questions d’intérêt général, les actes de menaces terroristes et les réponses données par l’Etat et les organisations internationales notamment. Citant le penseur Josef Jarab, l’aumônier a rappelé que “la lutte contre le terrorisme ne devrait pas servir d’excuse aux Etats pour restreindre la liberté de la presse. De leur côté, les journalistes devraient éviter de jouer le jeu des terroristes par une course effrénée à l’information et aux images sensationnelles”.

Saluant le professionnalisme, l’abnégation et la bravoure des FDS et des Volontaires pour la défense de la patrie pour qui il a demandé de prier, l’aumônier a exhorté à l’assistance d’avoir aussi une pieuse pensée pour les soldats engagés sur les théâtres d’opexhortés. Les invocations de la miséricorde divine en faveur du pays par l’aumônier , suivies du repas de rupture de jeûne ont mis fin à la cérémonie d’hommage à la presse à la base militaire.

Lonsani SANOGO