Saint Sylvestre / Burkina Faso : Grande affluence dans les salons de coiffure et boutiques de vêtements

A quelques heures des festivités du nouvel an, les préparatifs battent leur plein dans la capitale burkinabè. Salons de coiffure, boutiques de vêtements prêts à porter et ateliers de couture connaissent une affluence hors du commun. Si cette nouvelle année qui s’annonce est attendue avec joie par certains, d’autres par contre sont plongés dans le désarroi, tourmentés par la situation sécuritaire que connaît le pays.
Pour les commerçants et les coiffeuses, décembre est le mois des bonnes affaires. Durant ces périodes de fêtes, ils se retrouvent inondés de clients, personne ne chôme comme pendant les jours ordinaires. Situation exceptionnelle, prix exceptionnel. Aux vues de cette affluence remarquable, les prix des articles et des prestations de beauté connaissent également une hausse.
Pour certaines femmes, fête rime avec beaux habits et belles coiffures
Depuis le 24 décembre dernier, le salon de coiffure de Madame Y ne désemplit pas. Avec ses 6 apprenties, elles travaillent tard dans la nuit, mèche Brésilienne, naturelle, perruque, tissage, chaque cliente y va de son choix. Le fait marquant de cette année en matière de coiffure est, selon une riveraine interrogée dans un salon de coiffure, l’exagération des dames avec les mèches naturelles, plus connue sous le nom de ‘’human hair’’. Cette mèche est une pépite d’or aux yeux de plusieurs ouagalaises, qui n’hésitent pas à tout mettre en œuvre pour se les arracher. Folie ou mode ? cette question beaucoup se la posent. L’important est d’avoir les ‘’human hair’’ sur la tête qu’importe sa provenance ou le prix, déclare une coiffeuse. Pour un autre riverain, c’est regrettable que les jeunes sœurs aillent jusqu’à s’endetter pour suivre la tendance et porter des cheveux humains sur leurs têtes en dépit des conséquences.
Pour cette fin d’année, l’affluence est de taille que ce soit au niveau des boutiques, alimentations, salons de coiffure et autres. Dans l’alimentation X, nous avons retrouvé Monsieur G et sa femme. Ils sont là pour faire leurs achats,  » On est venu acheter les vins et tout ce qu’il faut pour le nouvel an  » a indiqué Monsieur G poussant la charrette au milieu des rayons. Malgré un contexte sécuritaire difficile, ces familles n’hésitent pas à déployer les grands moyens pour que la fête soit belle.
R. Zombra