Comme votre journal vous a habitué, chaque semaine à la découverte d’une plante et ses bienfaits, aujourd’hui il vous propose de découvrir la ronce. En nous appuyant sur des informations récoltées sur l’internet, la ronce possède des vertus astringentes, antiseptiques et antibactériennes. Elle est ainsi prescrite en cas d’ulcération de la gorge, d’enrouement, d’aphte, de stomatite, de gingivite et d’ulcères atones (stabilisées). En usage interne, les feuilles de ronce sont prescrites pour soigner les diarrhées légères. Enfin, la plante peut être prescrite pour prévenir les crevasses aux seins lors de l’allaitement. Lisons plutôt la suite pour mieux découvrir cette plante.
La ronce commune est un sousarbrisseau vivace plus ou moins épineux dont la hauteur varie de 1 à 7 m. Sa souche ligneuse produit chaque année des rejets, appelés turions, sarments (le terme scientifique de primocanne est également utilisé), à section anguleuse. Ces tiges aériennes bisannuelles (plus rarement vivaces) et feuillées, de 3 à 4 m de longueur (pouvant atteindre dix mètres) sont d’abord dressées puis à la fin de la première année se recourbent. Lorsque leur extrémité apicale rejoint le sol (géotropisme positif), elles s’enracinent par marcottage, puis développent la seconde année, à partir de bourgeons axillaires des tiges florifères (appelées aussi floricannes) qui colonisent rapidement le terrain pour former des fourrés impénétrables appelés ronciers. Ces jeunes pousses fleurissent au cours de la deuxième année, se lignifient et meurent après la fructification. La plante peut également se reproduire par bouturage et drageonnage (en moyenne 3 drageons/m2). Les tiges ont un diamètre de 2 à 3 cm à leur base et sont angulaires à faces planes jusque vers leur milongueur. Vertes, elles ont des teintes rouge violacé au niveau des faces exposées au soleil en raison de la présence d’anthocyanes qui ont un rôle photoprotecteur : en absorbant les UV, ces pigments réduisent la photo-oxydation (en), agissant en bouclier pour l’ADN et les composants cellulaires (comme le bronzage qui correspond à une augmentation de la mélanine épidermique). Les feuilles typiques, alternes, pétiolées et stipulées, sont composées palmées, à 3-5 folioles ovales (caractère trifolié, pentafolié ou même heptafolié selon la position des feuilles et l’année de la pousse) denticulées et acuminées, les latérales étant plus ou moins pétiolulées. Ellessont épineuses sur le pétiole et les nervures principales. Les stipules linéaires font moins de 1 mm de large, contrairement à la ronce bleue. Les tiges épineuse portent également des aiguillons acérés recourbés (acicules plus ou moins droits chez les autres ronces du genre Rubus, ils hérissent les angles et souvent les faces des tiges) vulnérants à base dilatée. Ces aiguillons, issus de poils épidermiques très développés qui se lignifient, assurent une défense mécanique passive contre les herbivores. Les ronces dans des zones plus paturées ont des aiguillons plus longs et acérés, ce qui montre le contrôle épigénétique de la plasticité phénotypique des plantes Propriétés médicinales de la ronce.
UTILISATION INTERNE
Astrigente et antidiarrhéique : la ronce est préconisée en cas de diarrhée, qu’elle soit d’origine virale, parasitaire ou bactérienne. Antioxydante et antivirale : grâce à ses tanins limitant l’entrée des virus dans l’organisme, la ronce prévient les maux de l’hiver. Vasoconstrictrice : elle est utilisée en cas de règles abondantes, mais aussi de sinusite et de rhume. UTILISATION EXTERNE Régulatrice de sébum : la ronce soigne les dermatoses suintantes comme l’acné, les dartres et l’eczéma ; elle protège le cuir chevelu. Astringente : en bain de bouche ou gargarisme, le mûrier sauvage traite gingivites, angines, pharyngites et névralgies dentaires. Antibactérienne : elle peut soigner les blessures légères et prévenir les caries.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
Diarrhée. Prévention des maux de l’hiver : rhumes, sinusites. Dermatoses suintantes (acné, eczéma, dartres). Inflammations de la cavité buccale (gingivites, pharyngites, angines, douleurs dentaires). Blessures légères, plaies peu profondes. Prévention des caries dentaires.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
Hémorroïdes, règles abondantes, pertes blanches.
Aubin OUEDRAOGO