
Le lac rose, c’est là-bas que la majeure partie des tonnes de sel est extrait pour la consommation du Sénégal et de l’Afrique en général. Une extraction qui se passe artisanalement et si coriace pour les premiers acteurs. Cette pratique n’est pas sans conséquence car elle joue négativement sur la santé des travailleurs. En pleine saison, beaucoup d’hommes fouillent pourtant les eaux chaudes et corrosives du Lac rose, nous rapporte jeune Afrique.
Avec en moyenne 400 000 tonnes chaque année, le Sénégal est le 1er producteur de sel d’Afrique de l’Ouest. Le sel, qui est considéré comme un produit de l’agriculture puisqu’il se récolte dans les marais salants. Selon nos investigations, c’est dans le lac rose que la récolte du sel se passe. Et c’est la période de mai à juillet qui est le moment propice pour la récolte du sel. Selon jeune Afrique, nombreux sont ceux qui s’adonnent à ce travail et ils viennent de divers horizons. Parmi eux il y a des maliens et des guinéens. Autrefois c’était les autochtones c’est-à-dire les sénégalais qui étaient les acteurs premiers de cette activité mais avec le temps ils ont permis aux autres d’y prendre part. Selon les témoignages des autochtones récoltés par notre confrère de jeune Afrique, c’est au début des années 2000 que cette migration des étrangers a commencé. Avant, c’était les Sénégalais qui faisaient le travail. Le Lac rose est le plus gros site d’extraction de sel en Afrique de l’Ouest. Soixante mille tonnes en sortent chaque année, consommées au Sénégal ou exportées dans les pays de la sous-région et jusqu’en Europe, pour saler les routes durant l’hiver. Célèbres pour leur couleur rose, ses eaux sont aussi parmi les plus salées du monde : plus de 350 g de sel par litre, contre environ 275 g pour la mer Morte et 30 g pour l’eau de mer. Malgré tous les risques, ce travail reste une bonne source de revenue pour les étrangers Peu importe, ce travail nourrit en tout cas son homme. Selon les informations, un « racleur » puisque c’est ce qu’on les appelle couramment, qui est capable de remplir trois barques d’une tonne de sel par jour, peut gagner jusqu’à 300 000 francs CFA (environ 450 euros) par mois. Pour les étrangers, c’est un moyen rapide pour ce faire de l’argent même si cela a un coût sur la santé. Pour ce faire, le site a un comité de gestion qui veille sur le respect des règles et la décision de qui peut travailler sur le site. De source officielle, pour être accepter sur le site, il suffit de se présenter avec une carte d’identité et de se faire enregistrer auprès du comité de gestion.
Wendmanegré. O/QNA