Cinq ans de prison ferme, c’est que la Cour d’appel de Dakar a confirmé, en appel, ce jeudi 30 août 2018. Un châtiment qui anéanti tout espoir pour l’intéressé qui prétendait se présenter à l’élection présidentielle sénégalaise. L’ex maire de la capitale a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
Il a fallu plus d’un mois pour la cour constitutionnelle de prononcer une sanction envers l’ancien maire de la ville de Dakar. En effet, les magistrats de la Cour d’appel de Dakar ont condamné Khalifa Sall à cinq ans de prison ferme, accouplée d’une amende de cinq millions de francs CFA. Une peine identique à celle prononcée contre le magistrat en première instance dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Pour l’entourage du condamné, c’est un coup dur certainement, mais ce verdict était prévisible. On peut dire que « la tête de Khalifa sall a été coiffée à son absence. » En effet, Khalifa Sall n’était pas présent dans la salle d’audience et quelques-uns de ses avocats qui avaient fait le déplacement n’ont pas porté pas leur ’’robe’’ en guise de protestation. Pour eux, ils estiment que ce procès est une mascarade et vise à écarter Khalifa Sall de l’élection présidentielle. Aussi, la Cour a condamné trois autres co-accusés (Fatou Traoré, Mabaye Touré et Yaya Bodian) à payer solidairement la somme de 1,8 milliard de francs CFA à l’État du Sénégal – dont la constitution de partie civile a été déclarée recevable. Pour rappel, au cours du procès en appel, les avocats de Khalifa Sall s’étaient appuyer sur le jugement rendu en fin juin par la cour de justice dele CEDEAO et avait réclamé la demande d’arrêt de la procédure et la libération de l’édile. Prononcé en l’absence de Khalifa Sall, ce jugement est pour certains défenseurs des droits de l’homme une « justice expéditive » dont l’objectif est de destinée à « rendre inéligible (Khalifa Sall) » malgré la mise en exergue d’une série d’irrégularités dans la procédure judiciaire. Des irrégularités écartées par le juge Demba Kandji, qui avait rappelé que « les décisions de la Cedeao n’interfèrent pas dans les procédures nationales ». Cependant, Khalifa Sall a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en cassation. L’édile, qui prétend briguer la magistrature suprême en février prochain, demeure éligible tant que l’ensemble de ses recours ne sont pas épuisés. En d’autres termes, le maire de Dakar pourra se présenter si la Cour suprême ne le condamne pas définitivement avant le 19 janvier 2019, date à laquelle le Conseil constitutionnel publiera la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle.
Wendmanegré. O/QNA