Au Sénégal, les fortes pluies des derniers jours ont submergé les banlieues de Dakar et les populations grognent. Le plan d’Organisation des secours en cas de catastrophes (Orsec) a été déclenché par le chef de l’Etat.

Les habitants de certaines banlieues de Dakar, dont Diamaguène, Keur Massar, ou encore Thiaroye, ont le pied dans l’eau depuis plusieurs jours à raison des fortes pluies qui s’abattent sur le pays. Face à l’importance des dommages causés par ces pluies, le président Macky Sall a déclenché samedi, le plan d’Organisation des secours en cas de catastrophes (Orsec). Les autorités sont à pied d’œuvre pour trouver des solutions aux problèmes. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome sur les lieux du sinistre. Il a annoncé plusieurs mesures prises dans l’immédiat, dont la mise à disposition d’un premier lot de matériel pour aider à dégager l’eau dans les zones les plus touchées. « Les premiers moyens ont commencé à être mobilisés, sur instruction de M. le président de la République, Macky Sall. Cela a consisté à déployer sur le terrain une cinquantaine de hydrocureurs, mais ce n’est que le début, ainsi que 150 motopompes. », a déclaré le ministre selon RFI.

Grogne sociale

Au cours de la visite de terrain du ministre de l’Intérieur, des populations ont manifesté leur colère contre les autorités. A en croire Africanews, elles ont accusé le ministre du Désenclavement et des collectivités territoriales, qui affirmait en mai dernier que des travaux visant à lutter contre les inondations avaient été réalisés à 85 %. Un plan décennal de lutte contre les inondations, censé s’achever en 2022 a également été critiqué. Toutefois, le ministre Antoine Diome a rassuré qu’une fois l’interconnexion des bassins réalisée avec le drainage vers la mer, il n’y aura plus de problème d’inondations dans la capitale Dakar et ses alentours.
Par ailleurs, la question des inondations se pose chaque année, dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, à l’image du Niger et du Burkina Faso. Certes elles sont favorisées par le climat, mais très souvent, aussi bien les gouvernants que les gouvernés y ont leur part de responsabilité.

Source: Africanews et RFI.

Line Rose