Les partis politiques réunis au sein de l’Opposition Non Affiliée (ONA) ont animé un point de presse le 15 juillet 2021 à Ouagadougou. Plusieurs sujets en rapport avec l’actualité nationale étaient à l’ordre du jour.
Dès l’entame de son propos, l’ancien candidat à la présidentielle de 2020 et principal conférencier du jour, Abdoulaye Soma, a tenu à relever l’existence légale de leur regroupement. «L’ONA est fondée sur la constitution et les lois de la République, notamment la loi sur le statut de l’opposition politique». A l’entendre, leur rassemblement constitue une troisième voix, après celles de la majorité présidentielle et de l’opposition reconnue par les autorités. Se fondant sur cette appréhension, le professeur Soma appelle à un toilettage de la loi sur le statut de l’opposition politique «afin de rendre plus objective la classe politique». Face aux Hommes de médias, les conférenciers ont axé leur communication sur cinq sujets d’ordre national dont le contexte sécuritaire, le débat en cours sur la commission électorale et le foncier. Par rapport à la situation sécuritaire, ceux qui se positionnent comme le troisième bloc incontestable de la classe politique appellent les autorités burkinabè à prendre la lutte contre le terrorisme à bras le corps en lieu et place de ce qu’ils qualifient de «déclarations stériles et stigmatisantes». Au titre du processus de réconciliation nationale en cours, Soma et ses camarades invitent les premiers responsables en charge de la question à adopter une démarche inclusive et générale pour que ce projet ne soit pas seulement une réussite de façade. Sur le plan de la bonne gouvernance, le constitutionnaliste Abdoulaye Soma interpelle le chef de l’Etat à «ne pas gérer la République comme un club privé» et l’invite, par conséquent, à se pencher sérieusement sur les pratiques peu honorables constatées dans certains départements ministériels du pays. Sur le plan politique, les responsables de l’ONA ont marqué leur rejet et leur désapprobation du format actuel du cadre de dialogue politique et également du mode de désignation des représentants de l’opposition au sein de la commission électorale. Pour conclure, l’ONA n’a pas manqué aussi de donner son point de vue sur la gestion du foncier au Faso. Pour elle, les autorités doivent travailler à désamorcer cette bombe à retardement que constitue le foncier, car étant, de leur point de vue, «politiquement et socialement explosive».
Abdoul Karim TAPSOBA (Stagiaire)




















