Situation nationale : «Roch Kaboré n’est pas un garçon de course d’Emmanuel Macron»,dixit Idrissa Nogo du MPC

                          

Pour les responsables du MPC, la réconciliation nationale
doit se baser sur la vérité et la justice

Le Mouvement des Peuples Citoyens (MPC), une Organisation de la société civile (OSC), a animé un point de presse dans la matinée du 28 juillet 2021 à Ouagadougou. Des sujets d’ordre national et international ont été abordés au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias.

D’entrée de jeu, les responsables du  MPC ont fustigé les récentes manifestations organisées par le Chef de file de l’Opposition politique burkinabè (CFOP). Pour Idrissa Nogo, principal orateur, «le quotient d’agressivité et d’adversité de l’opposition, soudainement très élevé, laisse transparaître une posture de vengeance morale, de destruction mal dissimulée». A propos du débat provoqué par le rejet du CFOP de la candidature de Sao Naaba (chef coutumier) au poste de commissaire à la Commission électorale (CENI),  le MPC estime que les opposants jouent un faux jeu. Et ses conférenciers de s’interroger en ces mots : «c’est quelle disposition du Code électoral qui justifie cette récusation inique plutôt sous-tendue et soutenue plus par les jérémiades politiques que par une preuve matérielle juridique?». Pour Nogo et ses camarades, les récentes ou dernières actions posées par les opposants sentent ce qu’ils ont qualifié de “fétide odeur de déstabilisation des institutions de la République”. Ils ont appelé donc les uns et les autres au discernement car, pour eux, “tout Burkinabè est libre de ses opinions politiques personnelles”. Concernant l’épineuse question du rôle des chefs coutumiers dans la sphère politique, cette OSC a dénoncé vigoureusement ce qu’elle qualifie de «collusion amorale et immorale», ajoutant que «ce long mariage incestueux entre les deux entités pervertit la république  et dépersonnalise la chefferie coutumière».

Quid du rôle de la chefferie coutumière

A cet effet, les transfuges du Mouvement Plus Rien ne Sera Comme Avant (M/PRSCA) exhortent les autorités à légiférer sur le statut de la chefferie coutumière, pour, disent-ils, “une désaffiliation, même par césarienne, de celle-ci avec le pouvoir politique”. Sur le plan international, le MPC, par la voix de ses responsables, est revenu sur les propos du président français, Emmanuel Macron, qui aurait déclaré que le pays des Hommes intègres ne disposerait pas d’une armée bien en point pour venir à bout du phénomène terroriste. Les conférenciers se sont insurgés contre ces déclarations et ont rappelé, à qui veut l’entendre, que «le président Roch Kaboré n’est pas un garçon de course  du président Macron et le Burkina Faso n’est pas non plus le 102 ème département français ».

Abdoul Karim TAPSOBA et Lucien DAKISSAGA