Le Cadre national des Organisations de la société civile pour la Patrie (COP) a animé un point de presse le 12 août 2021 à Ouagadougou. Avec les Hommes de médias, les conférenciers ont fait un tour d’horizon des sujets d’actualité nationale.
Le Burkina Faso va mal. C’est du moins ce qui ressort de la rencontre des responsables du COP avec les journalistes. «Nous sommes dans un pays en lambeau, déchiqueté par plusieurs maux», déclare Pascal Zaïda, un des conférenciers. Plus loin, ce dernier ajoute que la situation actuelle du Burkina en proie à des crises sécuritaire, sanitaire et sociale «semble être un véritable dédale pour les autorités», qui sont visiblement en panne d’initiative pour sauver le pays. Pour les conférenciers du jour, cet état de fait n’augure pas des lendemains meilleurs pour le régime du président Kaboré. «Toutes les conditions sont réunies pour que le pouvoir en place tombe», a martelé Pascal Zaïda, qui demande aux autorités de «vendre leur maladie pour espérer en trouver le remède». A l’entendre, les autorités en place doivent faire appel à toutes les compétences, en dehors de tout calcul politique. Et cela passe, pour lui, par une réconciliation sincère et vraie, gage d’un retour des exilés politiques au bercail. Quant à Marcel Tankoano, un autre membre de cette organisation, le pouvoir plongé dans la gabegie est insouciant face à la souffrance du peuple burkinabè. Allant dans le même sens que son prédécesseur, il a laissé entendre que cette «souffrance» ne saurait perdurer.
Pour conclure, les responsables du COP ont exhorté le président Kaboré à s’attaquer, avec diligence, aux différents maux qui minent la société burkinabè, pour ne pas vivre l’épisode d’un soulèvement populaire, comme son prédécesseur et ex collaborateur Blaise Compaoré.
Abdoul Karim TAPSOBA (Stagiaire)