Première femme cheffe de la diplomatie en Somalie, Fawzia Yusuf Adam vise désormais le fauteuil présidentiel. Elle propose l’alternative féminine pour tenter d’apporter la paix et la stabilité dans un pays en proie à la violence depuis des décennies.
Fawzia Yusuf Adam est candidate à la présidentielle du 10 octobre prochain en Somalie. Première femme ministre des affaires étrangères en Somalie, un pays en proie à la violence depuis des décennies, elle propose l’alternative féminine pour tenter de conjurer ce mauvais sort.
« Je me suis dit, en tant que femme, que ce pays avait aussi besoin du leadership d’une femme pour lui apporter la paix et la stabilité politique. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à la présidence, à ce moment-là’’, a-t-elle expliqué, selon Africanews. Pour Fawzia Yusuf Adam, il y a eu du grabuge en Somalie au cours des trente (30) dernières années et les atrocités commises sont énormes. “Les jeunes meurent comme des mouches », a -t-elle déploré.
Une montagne de défis à relever
Vaincre le chômage, la corruption et l’insécurité, tels sont notamment les objectifs visés par la candidate Fawzia Yusuf Adam. Cependant, cette veuve et mère de trois enfants est consciente que ce ne sera pas aisée de gagner des voix dans une nation musulmane conservatrice où les femmes ont été historiquement marginalisées et peinent à gravir les marches en politique. Toutefois, selon Africanews, la candidate à la présidentielle a dit être convaincue que sa campagne pour la présidentielle en vaut la peine et pourrait faire tomber les barrières pour d’autres femmes. Son engagement, dit-elle, pourrait être un atout pour aider la Somalie à sortir de plusieurs années de violences meurtrières, marquées par des attaques dévastatrices du groupe extrémiste al-Shabab lié à Al-Qaïda.
En rappel, du 4 novembre 2012 au 17 janvier 2014, Fawzia Yusuf Adam a été ministre des Affaires étrangères et Vice-Premier Ministre de Somalie. Par ailleurs, la Somalie a fixé au 10 octobre l’élection de son président, un scrutin dont le report, marqué notamment par la prolongation pour deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo avait provoqué l’une des pires crises politiques dans cet État instable de la Corne de l’Afrique.
Source: Africanews, Le Figaro
Line Rose



















