
La fille du nom de Fartun Hassan Ahmed est morte suite à une hémorragie après avoir subi une mutilation génitale féminine, a indiqué theguardian.com.
C’est malheureusement une pratique que subissent 98% des femmes de ce pays d’Afrique de l’Est, alors que des militants signalent une augmentation de la pratique pendant la pandémie. Fartun Hassan Ahmed, la fille de pasteurs nomades, est décédée après avoir été excisée plus tôt ce mois-ci dans le village de Jeerinle, dans l’État de Galmudug, selon theguardian.com. « Nous avons cherché une voiture [pour l’emmener à l’hôpital] mais elle n’a pas pu nous atteindre à temps…», a déclaré la mère de Fartun, Nadifo Fartun. Les militants pensent qu’il s’agit du premier cas signalé d’excision mortelle en Somalie depuis la mort de Deeqa Dahir Nuur, 10 ans, en 2018. Avec l’un des taux d’ excision les plus élevés au monde, la Somalie n’a pas de loi nationale contre la pratique. Fartun a subi des MGF aux mains d’un coupeur traditionnel, qui travaille également comme accoucheuse locale et qui a excisé la sœur de Fartun âgée de neuf ans avant elle, a rapporté The Guardian. Ses parents ont dit qu’ils regrettaient leur décision.
Une fille est coupée toutes les six secondes

La Global Media Campaign , qui finance des militants pour faire campagne contre les MGF, a contacté la police locale au sujet de la mort de Fartun et a appris que la famille avait été interpellée mais que personne n’avait été arrêté. « Nous avons pris la décision parce que nous voulions que la fille soit excisée… Lorsque la mère a suggéré l’excision, je ne me suis pas opposée.» a déclaré le père de la victime Hassan Ahmed, un éleveur de chèvres. Naimah Hassan, directrice de programme de la Global Media Campaign, a fait savoir que dans le village voisin à l’est de Jeerinle, 20 autres filles ont été mutilées. Nous n’avons aucune idée du nombre de jeunes filles qui meurent à cause des MGF ; ce que nous savons, c’est qu’une fille est coupée toutes les six secondes… et cette horreur doit cesser a-t-elle déplorée. Mireille Tushiminina, coordinatrice du programme conjoint UNFPA-Unicef sur l’élimination des MGF, s’est dite profondément attristée par la mort de Fartun et a appelé la Somalie à adopter enfin une loi « vitale » contre cette pratique qui dure depuis des années.
Pierre Oued.