Au Soudan, au moins 10 personnes sont mortes dans la violente répression de la manifestation contre les militaires au pouvoir depuis la chute de l’ex-président Omar el-Béchir, le dimanche 30 juin 2019, selon un bilan communiqué dans la soirée du dimanche 30 juin 2019, faisant également état de 180 blessés. Selon les contestataires, il n’y a nul doute, ce bilan est à mettre au compte des généraux au pouvoir. Des dizaines de milliers de personnes s‘étaient retrouvées le dimanche dans les rues de plusieurs villes soudanaises pour réclamer l’installation d’un pouvoir civil. Ces rassemblements sont les plus importants depuis la dispersion meurtrière le 3 juin d’un sit-in établit devant le QG de l’armée à Khartoum, un drame ayant fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. Pour le Conseil militaire, les récentes violences sont la responsabilité des manifestants. Il a dénoncé les manquements de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, qui avait appelé à la mobilisation.