La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a plaidé le mercredi 19 juin 2019, devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour une traduction devant la justice internationale de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir. L’ancien dirigeant est visé depuis longtemps par un mandat d’arrêt pour génocide au Darfour. « Le moment est venu pour le peuple soudanais de choisir le droit au détriment de l’impunité et de veiller à ce que les suspects de la CPI dans le dossier du Darfour soient finalement jugés devant un tribunal », a-t-elle déclaré. En détention depuis avril au Soudan, Omar el-Béchir fait l’objet de poursuites pour corruption et pour les meurtres de manifestants durant la répression de la contestation. Le Conseil militaire au pouvoir a toutefois indiqué qu’il ne comptait pas le transférer devant la CPI, où il est accusé de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour le conflit au Darfour, qui a fait près de 300 000 morts selon l’ONU.