Pour la première fois, le Conseil militaire au pouvoir au Soudan a reconnu, jeudi 13 juin, avoir ordonné la dispersion brutale d’un sit-in de manifestants en début de ce mois devant le QG de l’armée à Khartoum. Un événement qui avait provoqué la mort de plus d’une centaine de personnes, selon un comité de médecins proches de la contestation. « Le Conseil militaire a décidé de disperser le sit-in et un plan a été établi en ce sens […]. Mais nous regrettons que des erreurs se soient produites », a déclaré, jeudi, à des journalistes, le général Chamseddine Kabbachi, porte-parole de cette instance. Il a ajouté que les résultats de l’enquête sur cette dispersion seraient publiés samedi, ajoutant que le Conseil ne permettrait plus de tels sit-in près des sites des forces armées. Selon un comité de médecins proches de la contestation, quelque 120 personnes ont été tuées dans la répression des manifestants depuis le 3 juin, la plupart dans la dispersion du sit-in. De leurs côtés, les autorités ont parlé de 61 morts.