Après la répression des contestataires qui a causé la mort de près de 100 personnes, les militaires ont, à l’occasion de la fête de Ramadan, le 5 juin 2019, appelé à la reprise des négociations. Les tueries du sit-in ont entraîné une vague de condamnations internationales. De ce fait, après avoir annoncé, la semaine passée, l’arrêt total du dialogue et de tous les accords conclus avec la coalition civile, Abdel Fatah al-Burhan, leader de la junte, a déclaré qu’il était prêt à reprendre les négociations sans condition préalable. Sans expliquer ce changement de stratégie, l’officier a déclaré que le Conseil militaire était prêt à ouvrir ses bras au dialogue avec toutes les parties, dans l’intérêt du pays. L’Alliance des Forces de la liberté et du changement (ALC), les contestataires, ont refusé de reprendre les négociations. L’ALC considère les militaires comme un obstacle à l’état civil et la justice, et les accuse de simplement chercher à rester au pouvoir. L’Alliance a promis de ne pas abandonner et de continuer sa révolution pacifique.