Le Conseil militaire et les représentants du mouvement de contestation au Soudan ont repris le lundi 13 mai 2019 des discussions cruciales sur le transfert du pouvoir à une autorité civile, exigé par les manifestants. Rachid al-Sayed, un porte-parole de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) a confirmé à l’AFP, que les négociations ont repris au Palais de l’amitié, le principal centre de conférence de Khartoum. Mais des milliers de manifestants campent depuis le 6 avril 2019 devant le QG de l’armée à Khartoum initialement pour exiger le départ du président Omar el-Béchir, destitué le 11 avril 2019 par l’armée. Les contestataires ont poursuivi le sit-in pour réclamer au Conseil militaire, qui dirige désormais le pays, qu’il cède le pouvoir à une administration civile. Depuis le mois d’avril, les officiers du Conseil national de transition et le mouvement contestataire ne parviennent pas à s’entendre sur la gestion de la transition. Malgré un compromis trouvé pour la formation d’un Conseil souverain, les négociations achoppent autour de la durée de la période de transition et la répartition des postes au sein dudit Conseil.