Le numéro deux du conseil militaire au pouvoir au Soudan a promis le dimanche 16 juin 2019 la peine de mort aux auteurs de la dispersion d’un sit-in de manifestants qui a fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. Le général Mohammed Hamdan Daglo, dit “Hemeidti”, est à la tête des Forces de soutien rapide (RSF), des paramilitaires accusés par les chefs de la contestation et des ONG d‘être à l’origine de la dispersion du sit-in le 3 juin 2019 et de la répression qui a suivi. “Nous travaillons dur pour envoyer à la pendaison ceux qui ont fait ça”, a lancé le général Daglo, pointant du doigt “toute personne qui a commis une erreur ou un abus (…)”, lors d’une allocution retransmise à la télévision publique. Des milliers de manifestants participaient à ce sit-in devant le QG de l’armée à Khartoum pour réclamer un transfert du pouvoir aux civils, après le renversement le 11 avril du président Omar el-Béchir par l’armée. Le samedi 15 juin, le porte-parole de la commission d’enquête militaire sur la dispersion du sit-in, Abderrahim Badreddine, a indiqué que “des officiers et des soldats sont entrés sur les lieux du sit-in sans l’ordre de leurs supérieurs”.