Vie chère au Burkina : La CCVC appelle les autorités à revoir à la baise les prix des produits de grande consommation

La coordination des CCVC (Coalition de lutte contre la vie chère) a organisé ce 27 avril 2021 à Ouagadougou une conférence de presse sur la flambée des prix des produits de grande consommation au Burkina Faso, invitant les dirigeants à baisser les prix des produits de grande consommation pour aider la population burkinabè.

La situation nationale, selon la coordination des CCVC de la ville de Ouagadougou, est caractérisée par la remise en cause, par le pouvoir MPP et alliés, des acquis arrachés de hautes luttes par le peuple burkinabé au cours de ces dernières années dont les plus significatifs demeurent l’insurrection populaire et la résistance au coup d’Etat de type fasciste du général Gilbert Diendéré. Pour les CCVC, l’augmentation des prix des produits de première nécessité (riz, mais, mil, sorgho, sucre, huile, haricot etc.) a commencé quelques mois après les élections présidentielles et législatives à travers lesquelles le pouvoir MPP a fait couler l’argent à flot. Cet état de fait s’est exacerbé par l’augmentation du prix des hydrocarbures à hauteur de 10 franc CFA le litre de gasoil et du super 91 ainsi que la bouteille de gaz de 12,5kg de 500 francs CFA.

Dominique Yaméogo, président de la CCVC de Boulmiougou

En effet, au cours des mois de février et mars 2021, les CCVC de la ville de Ouaga ont relevé les prix des produits de grande consommation dans les boutiques, marchés et yaars des cinq anciens arrondissements de Ouagadougou, a laissé entendre Dominique Yaméogo, président de la CCVC de Boulmiougou. A l’issue de ces recueils de prix, il ressort que le prix du sac de 50kg de riz a varié de 17000 à 19000 F CFA selon les types de riz dans les marchés et yaars.  Le sac de maïs de 100 kg oscille entre 17500 et 19000 F CFA. Quant au sac de sorgho blanc de 100kg, il coûte 18500 F CFA alors que le sac de petit mil de 100kg se vend à 23000 F CFA dans les yaars et 23500 F en dehors des yaars.

Le yoruba ( plat servant à une unité de mesure, Ndlr) de sorgho blanc varie entre 600 et 650 FCFA et le bidon d’huile de 20 litres citec est vendu entre 14500 et 15500 FCFA. A titre d’exemple, Dominique a indiqué que le prix du sac de maïs de 100kg à Pissy en décembre était de 15000 F CFA et est actuellement vendu à 19000 F CFA, soit une hausse de 4000 F CFA en l’espace de 4 mois et demie.

La CCVC pour un changement révolutionnaire au profit du peuple

A cette flambée des prix des produits de grande consommation, s’ajoute le prix élevé du loyer des maisons d’habitation, selon les conférenciers. Sans compter la cherté de l’eau et de l’électricité, selon eux. Quant aux boutiques témoins censées contribuer à atténuer le coût de la vie, elles ont pratiquement disparu, a mentionné le conférencier.

Les conférenciers de la CCVC

La coordination des CCVC, fidèle à son engagement de lutter contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés, de l’avis de Dominique Yaméogo, a appelé le gouvernement du MPP à baisser les prix des produits de grande consommation, car selon la CCVC, la population attend de vraies solutions à ses problèmes.  Des solutions qui passent par l’application des politiques cohérentes privilégiant les intérêts du pays, selon la CCVC qui a appelé les populations de Ouagadougou à renforcer les CCVC des anciens arrondissements et exiger des autorités la prise en compte effective de leurs préoccupations pressantes dont la vie chère.

Dominique Yaméogo et ses camarades ont aussi appelé les populations à contribuer avec les différentes composantes du peuple à la réalisation d’un puissant mouvement d’unité populaire pour un changement révolutionnaire en faveur du peuple burkinabè.

Fatimata COMPAORE