Civils tués à bout portant, répression par l’armée au grand jour, internet bloqué : le président Emmerson Mnangagwa, qui avait promis un “nouveau Zimbabwe”, recourt aux méthodes de son prédécesseur Robert Mugabe mais en plus “extrême”, selon des experts. Le régime Mnangagwa “n’est pas un gouvernement réformiste” contrairement aux assertions du nouvel homme fort du Zimbabwe, “il fait usage des mêmes méthodes, de la même brutalité”, estime Dewa Mavhinga, directeur régional de Human Rights Watch (HRW), cité par Africanews. Les dernières manifestations contre la hausse du prix du carburant, ont fait 12 morts selon des ONG de défense de droits de l’homme et plusieurs dizaines de blessés. Le nouveau chef de l’Etat, un ancien proche de Robert Mugabe tombé en disgrâce, avait brièvement suscité l’espoir en prenant le pouvoir fin 2017. Il avait promis “un nouveau chemin” pour le pays après des années de crise économique et de répression.