Zimbabwe: Les freins anti-virus alimentent la faim urbaine

Les restrictions relatives aux coronavirus ont exacerbé la faim dans les zones urbaines du Zimbabwe, où au moins 2,4 millions de personnes luttent désormais pour répondre aux besoins alimentaires de base, ont déclaré lundi 29 mars 2021 les Nations Unies.

La crise de la faim provoquée par le climat et la récession s’aggrave alors que le COVID-19 gagne du terrain

Le niveau de vie a considérablement baissé dans les communautés urbaines déjà appauvries du Zimbabwe au cours de l’année écoulée. En raison des mesures de verrouillage imposées par les autorités,les travailleurs informels ont du mal à trouver un emploi. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies estime que 42% des ménages urbains ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins en céréales cette année, contre 30% en 2019. « Les verrouillages imposés pour contenir la propagation du COVID-19 ont porté un coup dur aux communautés urbaines pauvres, dont beaucoup étaient des salariés au quotidien vivant au jour le jour », a déclaré le PAM dans un communiqué, citant un rapport du gouvernement et d’une agence humanitaire. Des mois de restrictions de voyage ont également empêché les citadins sans emploi de chercher un travail saisonnier dans les zones rurales, a-t-il ajouté. «Les familles auront du mal à mettre de la nourriture sur la table», a averti la directrice de pays du PAM, Francesca Erdelmann, dans un communiqué.

On estime que 42% des ménages urbains ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins en céréales cette année, contre 30% en 2019.

« Les plus chanceux sauteront des repas tandis que ceux qui ne le seront pas devront se coucher l’estomac vide.Une forte augmentation des prix liée à une inflation galopante a aggravé les effets de la pandémie, rendant les produits de base inabordables pour beaucoup.Une importante hausse des prix, liée à l’inflation galopante, est venue encore aggraver l’impact de la pandémie, rendant certains biens de première nécessité inabordables pour de nombreux Zimbabwéens. Le PAM a déclaré que 83% des ménages urbains dépensaient désormais moins que le minimum prévu pour des produits de base tels que la farine de maïs, le sel et l’huile de cuisson contre 76,8% en 2019. Cependant, les autorités zimbabwéennes ont mis en place une série de restrictions depuis le début de la pandémie, dont la plupart n’ont été levées que ce mois-ci .La vente de rue, une source majeure de revenus pour de nombreux citadins, reste interdite.À ce jour, le Zimbabwe a enregistré un peu plus de 36 800 cas de coronavirus et au moins 1 520 décès.

K.Fiakofi